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Photo du rédacteurBonny Coulombe

Faire apparaitre l’invisible. L'écran de fumée toxique des prêtes-noms en affaires.


Tu vends ton entreprise, mais sais-tu vraiment à qui ?

Michèle a déjà été une femme d'affaires à succès, mais ses années fastes sont passées et son train de vie est devenu insoutenable.


Elle est vulnérable et a été identifiée comme telle par un recruteur du crime organisé. Elle s’est laissée aller à des confidences au bar d’une des dernières rondes de golf qu’elle pouvait se permettre.


Son bon jugement est fragilisé par l’offre qu'un relatif inconnu vient de lui faire :


''Tu ouvres une compagnie Inc à numéro, on finance la paperasse, on te verse une belle somme que tu t'arrangeras pour justifier. Tu auras juste à faire une première acquisition d’entreprise, tu as encore un nom dans le métier alors tout ira bien. Environ 3 mois après, tu nous transfères la compagnie, à nous les invisibles , et il te restera au moins 70 000 pour la première et davantage par la suite.''

Michèle n’a pas demandé qui étaient les invisibles, les invisibles lui font voir le côté rose de l’affaire. Mais Michèle ignorait que jouer le rôle de prête-nom des invisibles est tout sauf rose.


Elle joua ce jeu 2 fois sans problèmes, mais à la troisième transaction le vendeur remarqua les réponses contradictoires sur les projets d’avenir et les insistances pour faire entrer de nouveaux fournisseurs.


L’enquête qui nous fut commandée était justifiée par les préoccupations du vendeur : L’entreprise qu’il vendait portait son nom et devait le garder, il craignait de participer à quelque chose qui lui échapperait et qui finirait très mal.


Michèle n’avait pas seulement un nom, elle avait aussi des adresses courriel, une notoriété, des contacts, un emploi du temps, des traces numériques, bref elle n’était pas une vraie invisible et inévitablement elle a commis des gaffes qui ont permis de documenter des liens d’affaires avec le crime organisé.


Ce genre d’enquête c’est bcp d’OSINT, mais aussi de l’HUMINT ( renseignement humain) et aussi savoir s’arrêter à la bonne limite ( nous ne sommes pas la police).

Le rapport d’enquête basé sur des faits, sans torts à la réputation, juste des faits suffisants pour le client et lui démontrer ce qui était dissimulé : Michèle est un prête-nom qui agit consciemment et de manière répétitive pour des tiers criminalisés.


Ces enquêtes sont difficiles, car tout repose sur l’imprudence du prête-nom, sans cela nous n’aurions pas de faits.


Mais tout cela est-ce si grave pour le vendeur ? Pourquoi vérifier si l'acheteur pas un prête nom ? Oui c'est grave car traiter avec le crime organisé , même inconsciemment et face à un prête-nom, c’est signer avec un monde invisible, dont les projets vont vite vous affecter.


Alors vous avez toujours le droit de vous interroger.

De notre côté nous avons le devoir et la capacité de vous éclairer pour donner au moins une ombre à l’invisible.


(le post est la fusion de 3 de nos enquêtes où les prêtes noms étaient des hommes, mais les invisibles s'adaptent)

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