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Photo du rédacteurBonny Coulombe

Dans la tête d’un fraudeur : Le syndrome de la grenouille dans l'eau tiède


La grenouille dans l’eau tiède n’a jamais sauté. Et votre entreprise?

Imagine une grenouille dans une casserole d'eau tiède. Au départ, elle est à l'aise, rien ne la pousse à sauter. L'eau chauffe lentement, et elle s'adapte, s'habitue... jusqu'à ce qu'il soit trop tard.


Cette métaphore est souvent utilisée pour décrire des situations où les individus ou les groupes deviennent insensibles ou indifférents à des changements graduels qui, au fil du temps, deviennent extrêmement dangereux ou dommageables.


Je vous partage les confidences (aveux et défense) résumées d’un fraudeur interne dans une PME de services B to C :


''Tu sais, au début, c'était juste une opportunité, petit truc. J'ai exagéré ma feuille de temps, une note de frais, rien de bien méchant. Personne n'a remarqué, et puis après tout, je le mérite bien, non? Je bosse dur, et franchement, si personne ne s’en préoccupe c’est qu’il n’y a pas de gros problème et que d’autres le font.''


C'est ce qu'on appelle la rationalisation. On se convainc que nos actions sont justifiées, même si on sait au fond que ce n'est pas correct. Une fois que tu as franchi cette première limite, les choses deviennent plus faciles. Ce n'est pas un grand saut vers la fraude massive, c'est un glissement progressif.


''Mes petits écarts devenaient la norme, puis j’ai pris confiance par l’absence de conséquences.''


Ce qui rend tout ça encore plus facile, c'est la distance psychologique : La victime n’est pas une personne identifiée, c’est une organisation , une entreprise, cela neutralise la culpabilité.


''Mais il y a un moment où tu te rends compte que tu es allé trop loin pour revenir en arrière. C'est le point de non-retour. Les petites infractions du début se sont transformées en un détournement routinier, même si je savais que la découverte est presque inévitable.''


Mais à ce stade, il est souvent trop tard pour faire marche arrière, et les conséquences, tant personnelles que professionnelles, sont dévastatrices​.


C'est pourquoi les organisations doivent appliquer à la lettre le proverbe : La confiance n’empêche pas le contrôle. Il est très sain de ne pas minimiser les petites infractions : elles sont le début de quelque chose de beaucoup plus grand et de bien plus destructeur.


L’absence de contrôle est trop souvent interprétée par les fraudeurs internes comme étant un encouragement implicite. Cela n’excuse en rien la fraude ni le bris de confiance, mais le contrôle c’est comme l’hygiène dans un hôpital, une nécessité pour travailler dans un univers sain.


Dernier point : Cela s’applique à toutes les organisations, TPE, PME, ONG /OSBL, compagnies mondiales.

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