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Photo du rédacteurBonny Coulombe

Dans la tête d’un fraudeur: Double jeu, quand le sauveur est le créateur du problème.


Créer un problème pour vendre une solution : l’arme secrète des fraudeurs.

Les fraudeurs sont souvent perçus comme des manipulateurs sournois, mais les plus doués choisissent de créer un problème pour ensuite vendre une solution.


Dans l'esprit d'un fraudeur, contrôler la situation est un ''MUST''. En créant un problème, ils peuvent manipuler la perception et le comportement de leurs victimes. Cela leur donne une position de pouvoir, leur permettant de dicter les termes de la solution.


Un problème soudain et inattendu crée un sentiment d'urgence chez les victimes. Elles deviennent anxieuses et sont prêtes à prendre des décisions impulsives.

En proposant immédiatement une solution facile et à portée de main, sans avoir besoin de comparer des fournisseurs, le fraudeur exploite cette panique, augmentant ainsi les chances que la victime accepte son offre sans réfléchir.


Vous vous souvenez de ces multiples alertes à de prétendus virus qui servent à vendre des solutions antivirus inutiles, ou de ces contrôles inattendus pour la sécurité incendie ou la propreté de l’eau dans votre entreprise qui servent à vendre de l’équipement superflu?


En 2024, la fraude à la non-conformité est un filon intéressant pour les fraudeurs. Au lieu de s’embarrasser à implanter des virus ou de faire de fausses inspections, pourquoi ne pas inventer une loi ou interpréter une loi afin de faire paniquer une entreprise ciblée?


C’est la manière la plus simple pour un fraudeur de créer un problème inexistant.

Voici la tactique du fraudeur : Il trouve les noms de vos principaux clients sur votre site web. Puis il communique avec vous en se présentant comme une firme de conformité-compliance (souvent prétendument britannique, ça fait sérieux), en faisant référence à votre plus gros client étranger (le plus gros, le plus administratif et compartimenté) et vous met en demeure de vous conformer à une prétendue loi informatique ou fiscale pour une somme qui n’est pas trop dissuasive (par exemple 2897,25 $).


Et le tour est joué ! Comme les lois européennes sont complexes et évoluent constamment, l’entreprise victime compare le coût d’une consultation avec un avocat avec celui proposé par la firme fictive des fraudeurs.


Le taux de réussite des fraudeurs serait de 2,5 % sur 2000 entreprises victimes ciblées. L’opération dure 3 mois, son coût de mise en œuvre est de 10 000$ à

12 000$, et le profit est de 530 000 $ pour 4 campagnes de fraude.


Je vous le dis, les fraudeurs sont productifs.

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